La contrainte principale de la production de volailles rurales dans la plupart des pays en voie de développement comme la République Démocratique du Congo est la maladie de Newcastle, selon le manuel de terrain produit par FAO en 2000. Les poules atteintes présentent généralement des plumes hérissées, un dos rond, et des troubles respiratoires. Il n’existe pas de traitement pour soigner les poules de cette maladie, mais un vaccin préventif.
La précarité économique qui découle de la pandémie de Covid-19 ne permet pas aux petits éleveurs de se procurer les doses de vaccin nécessaire pour leurs volailles. Le service de vaccination au niveau du ministère de pêche et élevage qui, en temps normal devrait appuyer les éleveurs en milieu rural lors des campagnes vaccinales, semble faillir à sa mission.
Bien que l’inflation du prix des doses vaccinales contre la maladie Newcastle soit un challenge pour les éleveurs locaux en milieu rural, ces derniers mutualisent leurs efforts pour un accès commun. Dans la province du Kwango, les jeunes de YPARD RDC ont lancé une campagne de vaccination pour contribuer à la réduction de la morbidité, la mortalité et les perturbations socio-économiques dues à la maladie de Newcastle.
« Par rapport au Kwango, nous avons observé que les petits éleveurs de la volaille sont en difficulté pour accéder au vaccin pendant la saison où la maladie sévit. En plus, dans ce contexte de crise sanitaire s’ajoute la crise économique rendant incapable un éleveur d’acheter comptant le vaccin. En ce moment, aucune action d’appui n’est observée au niveau du service de vaccination provincial ou des organisations non gouvernementales (ONG). Or, la vaccination est le seul moyen efficace de contrôler la maladie de Newcastle pour réduire la mortalité au sein de l’exploitation avicole villageoise.
Les éleveurs des volailles membres de YPARD-RDC Kwango étant aussi victimes des pertes occasionnées par cette maladie, ont décidé d’acheter le vaccin, soit 1000 doses Lasota grâce aux cotisations dans le but de protéger leurs poules ; et aussi des tierces personnes qui sont dans ce domaine en vue de diminuer les importations, et promouvoir la production locale. A ce jour, 150 éleveurs ont été servis; et nous espérons continuer dans cette lancée, malgré les difficultés financières», résume Francis Mbala, Point Focal YPARD RDC/ Kwango.
En attendant la mise en oeuvre du Programme multisectoriel d’urgence d’atténuation des effets du Covid-19, les éleveurs ont besoin du vaccin contre la maladie de Newcastle pour préserver les élevages avicoles villageois.
Ecrit par Eden Mvuenga